Avant

Publié le par opale

Avant c'est simple. En tout cas c'est simple à résumer : on ne veut pas. 

Je ne voulais pas.

Porter plainte ? Non mais ça va pas la tête ??!!

D'abord je n'en ressens pas le besoin, j'ai été crue, qu'est-ce que j'en ai à faire que la justice me dise victime ? Et puis franchement, vous me prenez pour une truffe ou quoi ? Des années que sur le forum de Sos Inceste je lis de quelle façon sont traitées les victimes, broyées par le système judiciaire. 

Je lis leur désespoir quand après 3 , 4 ans ou plus de procédure, on leur envoie un joli courrier pour leur dire que leur affaire est classée sans suite, souvent faute de preuves.

Et j'irais me mettre à mon tour dans ce piège ? J'irais raconter tous ces détails sordides à un flic qui au mieux serait empathique, au pire suspicieux ? J'irais risquer de me retrouver à un procès, à entendre ces horreurs énoncées ? Je ne suis pas maso hein !

Alors vous entendez je ne le ferai jamais ok ? JA-MAIS !

....

 

Bon d'accord, le confronter un jour, hors justice, peut-être...Mais dans longtemps hein, quand je ne serai plus persuadée qu'il peut me tuer. Et comme je ne crois pas une seule seconde ne plus avoir peur de lui un jour, ça n'est pas demain la veille cette confrontation !

Ok, ok...j'y pense de plus en plus, j'en ai de plus en plus besoin . C'est vrai j'avoue, je ne supporte plus de souffrir autant pendant qu'il vit tranquillement.

C'est vrai ça devient envahissant ce besoin d'aller le voir, mais j'ai si peur, si peur que c'est à nouveau ce dilemme bien connu et l'envie de mourir pour ne plus supporter cette tension infernale.

Ce n'est pas la première fois, il suffit généralement d'en parler avec la psy, avec l'asso, et le besoin repart...

D'habitude...

 


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Publié dans La plainte

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