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Souhaits éternels ( janvier 2020 )

Publié le par Opale

Ne me la souhaitez
ni douce ni légère
Ne me la souhaitez
ni pleine ni entière
D'années en années
Les souhaits sont sincères
Ne me la souhaitez
pas même en Enfer
C'est un jour de plus
Juste un simple jour
Assez des bilans
Assez des concours
J'ai fait tout comme vous
Juste comme j'ai pu
J'aurais pu faire mieux 
Mais je n'ai pas su
Ne me la souhaitez
ni bonne ni heureuse
Ne me la souhaitez
pas aventureuse
D'années en années
Eclatent les repères
Ne me la souhaitez
ni douce ni légère
Les belle conventions
Disent qu'il faut le faire
Mais à ma façon 
Et à ma manière
Je vous souhaite juste
De nouveaux repères
Ne me la souhaitez
pas pleine d'envie
Ma lampe m'éclaire
Mais manque de génie .

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Novembre 2019

Publié le par Opale

On te l'a dit c'est du passé 
Ca a dû te rendre plus forte
Puis bon d'accord il t'a violée 
Mais regarde tu n'en es pas morte .
Regarde la vie comme c'est beau 
Y a des coccinelles des oiseaux
Il est bien temps de "résilier"
Ton forfait victime périmé . 
Nan mais j'te jure j'ai entendu
C'était l'enfer cette vie-là
Un moitié d'fou , pas un papa
Bon dis tu veux pas un coca ?
Si si j'ai vu t'as sursauté 
Ca va ça arrive à tout le monde 
Juste pour un homme qui a crié 
Ça doit être ton côté blonde ...
Allez maintenant sois positive
Il est passé par la prison 
J'ai entendu dire comme ils disent 
C'est bon pour ta réparation 
Comment ça c'est toi en cellule 
C'est toi qui prends perpétuité ?
Allez arrête t'es ridicule
Tu peux quand même pas comparer 
Bon oui d'accord j'ai écouté 
C'est pour toi je fais un effort 
Ben cet homme là juste au JT
Il avait pas complètement tort
Il a même écrit un bouquin 
Pour dire comment il allait bien 
Tu l'as pas lu ben c'est pas bien 
Essaye d'y mettre un peu du tien .
Allez j'te ressers un coca 
Puis des tartines margarine 
Mais arrête enfin il y a quoi 
Pourquoi tu fais donc cette mine ?
Tu peux pas l'dire j'te croirais pas
Tu me déçois t'as pas confiance 
Tant pis moi j'aime bien le coca
Ca me rappelle mon enfance . 
 

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Coucou Nietzsche

Publié le par Opale

Ce qui ne te tue pas te rend...

Renvoie-moi encore cette phrase et je t’é....

T’es qui toi pour savoir ce que je dois ressentir...

Tire-toi si tu crois pouvoir être moi...

Moi je ne le sais même pa...

Papa dis tu le saurais toi...?

Toi t’es qui pour vivre ma vie...

Vivante j’te jure c’est déjà beaucoup...

Coups après coups pris et reçus

Sûrement qu’t’as lu dans un bouquin..

Qu’un mec un jour avait écrit ...

Crie pas si fort le mec est mort

Mort de rire de nous entendre dire

Dire cette phrase à la ...

Combien plus facile à prononcer que son nom .

Non ? 

 

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Les vagues

Publié le par Opale

Pendant ma sortie confinée autorisée par moi-même au titre du test de confort des bancs amiénois , j’avais en tête la métaphore des vagues pour mes émotions. 
Puis mon petit cerveau qui depuis qu’il est en thérapie adore faire des liens a vu l’expression " ne pas faire de vagues " le traverser . Ah oui tiens , s’il y a bien une chose qu’on m’a inculquée c’est de ne surtout pas faire de vagues .

Et pourtant , les vagues...elles sont incessantes .

Une belle fleur à admirer ? Une petite vague douce , légère , rafraîchissante...

Un chanteur aimé et envolé ? Une vague intense , à la fois douce et douloureuse , larmorieuse...non ça n’existe pas , je sais .

Un enfant qu’on voit rire en jouant avec ses parents ? Une vague souriante , attendrie , un petit clapotis puis au détour d’un souvenir , d’un manque , d’une comparaison, une vague plus violente , plus sournoise . La laisser passer , accepter...sentir la vague , ne pas oublier de respirer , revenir au clapotis...

Une église depuis mon coeur d’athée ? Des tas de vagues de toutes tailles , face à la beauté , à l’immensité, des années , de l’édifice ...Une vague mystique...et si , et si ils m’entendaient ? Ils au pluriel . Pas un Dieu ni son fils non . Ils : mon père , mon frère , qui eux voyaient bien autre chose que moi dans une église .

Des paroles de chanson dans la tête là sur ce banc ? Chantonner et sentir la vague...en avoir un peu peur...avoir peur des vagues qui ne cessent jamais , peur de l’eau qu’elles font couler sur mes joues sans m’en donner la raison .

Des mots prononcés par une voix de confiance ? Un vague " tsunamesque" qui donne froid , qui emporte , qui fait peur , est-ce la vague qui me noie ou le souvenir d’une autre vague , de tant d’autres vagues qu’il ne fallait pas " faire "...

Face aux vagues , aux vraies vagues , celle de la mer que je ne me lasse pas de voir et entendre avancer et reculer sur les galets , ce sont des dizaines de vagues...se laisser emporter par elles , dans un sourire , dans des larmes , dans un sentiment d’éternité , une vague de 10 secondes de " c’est magnifique " suivie d’un " j’ai tellement mal dedans " puis d’un " je vais y arriver " puis d’un mélange indescriptible de tout cela à la fois .

La clé , ma clé pourrait être d’apprendre à ne pas se laisser noyer par des vagues trop fortes , emporter oui , doucement , avec ou sans aide selon la force des vagues . Noyer non...

Ces derniers jours les vagues sont fortes et violentes , une vraie tempête dans ma tête , encore une fois . Elles se succèdent à une vitesse vertigineuse, à peine le temps de sentir celle qui me dit que ça va aller , que je vais tenir , que je vais flotter , qu’aussitôt, très réellement moins de cinq minutes après , une autre me dit que c’est fini , qu’il est temps de se laisser emporter , pour toujours , se noyer . Le grand huit version maritime ...

Je n’ai pas de certitudes dans la vie je crois , aucune réelle certitude . Mais juste peut-être un conseil : tentez de refuser de " ne pas faire de vagues " . 

 

 

 

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L’école , ce refuge confiné .

Publié le par Opale

Précision utile avant de poursuivre : je sais que le harcèlement scolaire existe mais j’ai eu la chance de ne pas le subir et de ne pas y assister , les concernés en parlent mieux que moi . Ici donc l’école refuge .

 

J’y pense . Depuis le jour où ils ont fermé les écoles j’y pense .

Ils ont perdu leur refuge . Tous ces gamins maltraités , que ce soit psychologiquement, physiquement, sexuellement . Tous ces gamins négligés . Ils ont perdu leur refuge .

Ce n’est  pas un scoop ma santé mentale est loin d’être au top . 
Pourtant , d’après les professionnels, vu d’où je viens je m’en sors bien . Et je sais , je suis convaincue que sans ce refuge de ma scolarité , j’aurais pu très gravement dériver .

Un refuge , des repères . 
Ce n’est pas que j’ai eu des instits ou des profs extraordinaires qui ont su me parler et m’écouter non . J’ai eu des profs " normaux" qui étaient ravis d’avoir une bonne élève , calme , polie , souriante , sociable , concentrée , certes trop effacée à leur goût en classe . 
De ce fait je n’avais aucun problème avec eux et c’est une chance qui n’est pas liée à un mérite de ma part mais à un conditionnement à obéir toujours .

La grande majorité de mes souvenirs , en tout cas les bons , c’est l’école .

Je me souviens de la sieste en grande section qui était plus un temps de repos sur un petit tapis , au " réveil " on trouvait parfois une rose en tissu à côté de nous pour avoir été calmes . 
 

Mais surtout l’école c’est mes anniversaires. Et des pique-niques.

Avant mes 7 ans et quelques  mon anniversaire c’était ( je ne m’en souviens pas ) un gâteau avec mes parents , ma sœur et mon frère .

Puis comme je le disais dans l’article d’hier , mon frère puis mon père sont morts et Taré 1er a débarqué , ma soeur , majeure a quitté la maison .

Les anniversaires sont devenus un gâteau avec ma mère et Taré 1er , dans une tristesse ou une peur , ma mère chantonnant bon anniversaire, coupée par lui qui râlait de ne pas entendre la télé . Le tout sans cadeau de sa part à lui .

Alors les anniversaires à l’école c’était le BONHEUR. Ma mère faisait un gâteau , il y avait les copains et copines de classe , on avait des dessins . Vers le CE2 ou CM1 on choisissait quelqu’un de la classe pour préparer avec nous , les parts les assiettes , les gobelets . C’était génial. J’aurais bien poursuivi ça au collège mais bien sûr au collège on ne le fait plus .

Et les pique-niques !!! C’était pour le voyage de fin d’année en primaire et au collège. Pour moi une journée attendue . 
Gens qui faites des pique-niques régulièrement, vous ne réalisez peut-être pas comme c’est génial ! 
Moi avec ma petite salade de riz ou un sandwich et surtout le graal : mon petit paquet de chips , j’étais alors l’enfant la plus heureuse du monde . C’était le seul de l’année pour moi , la seule sortie d’ailleurs .

Aujourd’hui encore si on me fait choisir entre un pique-nique et un resto je prends le pique-nique. Manger dehors c’est mon luxe suprême , tout comme quand chez des amis j’avais l’occasion de petit-déjeuner ou déjeuner en terrasse , quel luxe !!! 
La sortie scolaire donc ( d’une journée , j’ai pas fait de séjour y avait pas ça ou peu ) gros gros potentiel de bonheur donc et " d’oubli" momentané de la peur et la violence qui attendent à la maison .

Plus globalement , c’était du CALME , des adultes qui ne crient pas , pas d’alcool , pas d’interdiction de dormir , pas de mains partout .

Comme tout le monde j’ai détesté des trucs ( le sport , passer au tableau ) mais franchement le reste c’était une bulle de protection même quand je me demandais comment ça se passait pour ma mère qui était rentrée de sa nuit de travail alors qu’il était encore saoûl .

Des adultes sympas , d’autres moins , des originaux qui nous faisaient bien rire .

La récré , les jeux , les copains et copines . 
Les discussions, les bonnes notes malgré un environnement pourri pour bosser , les rires au collège , au lycée , le chemin entre domicile et collège ou lycée fait avec les copines .

Tout cela m’a sauvé la vie . Même si personne n’a su que je venais souvent en classe en ayant pas dormi du tout , ou vers 2 ou 3h du matin . Même si personne n’a su la terreur , les cris , le regard fou et ivre . Même si personne n’a su toutes ces heures sous ses mains .

Ils me retrouvaient avec le sourire , élève " normale " et c’est peut-être cette " normalité " dans ce contexte qui moi m’a sauvée .

Alors je pense à eux , ces petits frères et sœurs de galère qui eux aussi se réfugiaient à l’école et qui désormais sont confinés dans leur silence . 

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Mes non-souvenirs ...

Publié le par Opale

J’avais 7 ans et 3 mois . Il avait 23 ans . 

Mon grand frère , après des calculs dans les reins mal soignés , une maladie nosocomiale , des soignants qui ne l’ont pas cru quand il a dit cracher du sang jusqu’à ce qu’il le prouve , est mort d’une embolie pulmonaire après 2 mois de coma .

Je ne me souviens de rien . Je n’avais pas le droit d’aller le voir . Je ne me souvenais pas où j’étais lors de son enterrement , c’est beaucoup plus tard , une fois adulte que j’ai posé la question et que ma mère m’a dit que j’étais avec mon père qui pour raison de santé avait interdiction formelle de s’y rendre .

Mon seul vague souvenir , faire de petits mots à mes parents avec écrit " maman je t’aime , papa je t’aime " quand je les voyais tristes.

Pour moi , pas de larmes , pas de questions . Pas d’explications.

Je n’ai AUCUN souvenir de lui , son visage ne me rappelle rien . Pourtant il venait apparement tous les jours chez nous ( il était marié depuis 2 ans et habitait pas loin ) .

Il avait 23 ans . J’avais 7 ans et 3 mois .

Pourquoi je dis 7 ans et 3 mois ?

Parce que 3 mois plus tard j’ai donc 7 ans et demi . Et lui 86 ans . C’est mon papa . Et il meurt à son tour .
Je vous épargne le pourquoi du comment il avait cet âge et le comment 2 ans après sa mort , Taré 1er bourré m’a révélé que mon papa n’était pas mon père biologique.
Là non plus je ne me souviens de rien . Juste que le jour de son enterrement j’étais gardée chez une copine du quartier , je me souviens du contenu du repas . C’est tout .

Toujours pas de larmes , de questions . Pas d’explications.

Il est resté H24 à la maison depuis ma naissance vu son âge et sa santé mais je n’ai aucun souvenir , son visage sur les photos ne me parle pas non plus . J’ai un très très vague souvenir de jouer sur sa canne sur laquelle il me faisait m’asseoir en la tenant mais c’est vraiment très vague .

J’avais 7 ans et demi . Il avait 86 ans . ( sur la photo ci dessous j’ai pile 4 ans ) .


Pour leur mort à tous les deux on m’a je suppose dit qu’ils étaient partis pour toujours . Je le suppose car peu après leur mort , pendant que ma mère dormait après sa nuit de travail , j’ai " fugué " , j’ai pris mon sac à dos panda et j’y ai mis de l’aspirine , une bande ( médicale ) , une petite bouteille et quelque chose à manger . Puis sur un papier j’ai écrit " je suis partie pour toujours "

J’ai pris mes clés je suis sortie et je ne sais pas si j’ai rencontré la copine qui venait régulièrement dans le square chez sa grand-mère ou si je suis allée chez la grand-mère en question mais c’est là que s’est terminée ma " fugue" . Je me souviens avoir eu peur qu’elle découvre ce qu’il y avait dans mon sac à dos .

Chez nous ma mère s’est réveillée , a lu mon petit mot et a eu la peur de sa vie . Elle m’a vite retrouvée là-bas et l’histoire a été oubliée , pas de questions , ça a fait sourire les gens et même moi pendant des années jusqu’à ce que ça ne fasse pas du tout sourire ma psychologue .

C’est leur histoire , c’est mon histoire , celle d’avant Taré 1er , celle qui malgré 1000 failles fait que ma psychologue pense que j’ai réussi à trouver quelques bases qui m’ont évitée de basculer ensuite car pour elle , avec Taré 1er la psychose me guettait réellement et pas que pour les abus , loin de là .

Dernière photo, j’ai 7 ans et 10 mois .

 Ce sont mes premières vacances depuis mes 1 an . Et mes dernières avant l’âge adulte .

Cette petite fille n’a plus de frère ni de père depuis mars . On est en juillet et déjà elle a commencé à faire connaissance avec Taré 1er qui viendra sur le lieu de vacances ( tout près de chez nous ) pour tenir le chien dont j’avais peur lors du voyage en voiture . Peu après , je ne sais trop quand , un mois ou deux , il viendra vivre chez nous et les bases bancales de la petite fille de la photo se fracasseront sur la folie de cet homme , sa violence et sa perversité .

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